La qualité de vie au bureau est-elle une préoccupation pour les chefs d’entreprise ?
Cette vidéo évoque le sujet de la gestion des conditions de travail dans les PME. Pour débattre de ce sujet, deux invités présentent leurs visions : un directeur général d’une PME (Didier Riahi) et la directrice générale de l’ACTINEO (l’observatoire de la qualité de vie au bureau – Odile Duchenne). Pour cette dernière, les dirigeants de PME ne se soucient guère de la qualité de vie au bureau qui est classée comme un problème secondaire alors que selon elle de petits gestes peuvent suffire. Pour Didier Riahi, trop se préoccuper de ce élément risque d’engendrer l’effet inverse de celui escompté. La préoccupation première est, pour lui, la pérennité des emplois.
À la lumière des propos énoncés dans votre blogue, j’aurais tendance à croire que la gestion des conditions de travail est davantage prise en considération dans les grandes entreprises que dans les PME, puisque ces dernières ne disposent pas des ressources (temps et argent) à y investir. Alors qu’au contraire, de bonnes conditions de travail au sein de leurs organisations leur permettraient d’épargner des coûts considérables en plus d’améliorer leur performance et leur compétitivité.
RépondreSupprimerUn employé victime d’un accident sur son lieu de travail peut avoir de graves conséquences pour une entreprise. En effet, il se peut qu’elle doive verser des indemnisations à l’employé pour une période relativement longue en plus de devoir veiller à son remplacement. S’il y a lieu, il peut y avoir des coûts relatifs à l’arrêt de la chaine de production, de son nettoyage et de sa réparation. Ce qui génèrerait des retards dans les livraisons des commandes. Tout cela nuira à la réputation ainsi qu’à l’image de l’entreprise. De plus, l’organisation pourrait avoir à payer une amende à la CSST et devoir faire les corrections nécessaires afin de se conformer aux exigences de cette dernière.
L’entreprise a un rôle clé à jouer en matière de prévention. Elle a le devoir et la responsabilité de s’informer et de s’assurer que ces installations respectent les normes en matière de santé et de sécurité en vigueur. Une chose que j’ignorais était qu’un employeur qui décidait de mettre un gymnase à la disposition de ses employés était responsable si ces derniers s’y blessaient puisque le gymnase est situé sur les lieux de l’entreprise.
Le défi que doit relever la gestion des conditions de travail ressemble à celui de la gestion de l’environnement au sein des entreprises, à savoir que les dirigeants devraient prendre conscience que les coûts liés à leur prévention leur feront économiser des sommes encore plus importantes dans le futur. Tous les coûts n’ont pas nécessairement la même importance et ni le même degré de sévérité, mais leur contrôle évitera de mettre l’entreprise dans une fâcheuse position.
Comment pourrions-nous faire pour que les entreprises s’intéressent plus à l’implantation de système de coûts des conditions de travail dans leurs entreprises? Je crois qu’il reste bien du boulot à faire à ce niveau!
Christine
La gestion des conditions de travail ressemble en effet à la gestion de l’environnement au sein des entreprises de part la nature de la problématique qui s’y rattache. Nous sommes dans les deux cas non seulement en présence de coûts dits « cachés », dont l’identification demande beaucoup de temps mais aussi d’argent, mais également dans une situation où les dirigeants doivent prendre conscience qu’il ne s’agit pas obligatoirement que d’une source de coûts mais aussi de performance. C’est dans ce dernier point que réside toute la difficulté. En effet, même si la démarche à mettre en place est parfois laborieuse, lorsque la direction est vraiment engagée, il sera toujours possible d’avancer dans la prise en compte de ces notions au sein des entreprises.
RépondreSupprimerIl reste, comme tu le soulignes encore beaucoup de travail à faire au niveau de la gestion des conditions de travail. Tu poses la question de savoir comment faire pour intéresser les entreprises à cette problématique ; c’est ce que nous tentons de faire ici en démontrant que la gestion des conditions de travail n’est pas qu’une source de coûts et peut aussi tout à fait contribuer au développement de l’organisation. Nous pensons cependant, qu’à l’heure actuelle, les dirigeants ne se préoccupent que rarement de cette notion et qu’il s’agit aussi et surtout d’un état d’esprit. Nous avons souhaité développer le côté financier de la mise en place d’une telle démarche car il faut être clair que c’est principalement ce dernier qui intéresse les dirigeants. Cependant, nous pensons aussi que cela passe par une évolution des mentalités, comme pour l’intégration de la notion environnementale dans la vie de tous les jours… ainsi le chemin est encore long !
Émilie et Laura